Mission Rangiroa - mai 2025
Thèse de Mirna BADILLO
Objectifs :
La mission menée à Rangiroa en mai 2025 visait à recueillir des données pour évaluer la vulnérabilité de l’atoll face aux risques climatiques. Les objectifs principaux étaient de collecter des données sur la perte potentielle de terres habitables et des habitations, la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau, et les activités économiques, afin de développer un modèle probabiliste pour évaluer le risque global pour l’habitabilité de Rangiroa.
Rupture d’un ouvrage de défense sous l’effet des fortes houles. Bordure de la passe d’Avatoru.
Remblais mis en place pour lutter contre l’érosion. Côte lagonaire de l’île d’Avatoru.
Méthodologie :
Pour atteindre ces objectifs, différentes méthodes ont été mobilisées : des observations de terrain ont permis d’identifier des zones sensibles, telles que des zones en érosion, zones bases, bâtiments exposés ou zones d’extraction de sable. Parallèlement, 50 questionnaires ont été réalisés auprès de la population pour recueillir des informations sur leur niveau d’inquiétude face aux risques climatiques, et leurs modes de consommation alimentaire et en eau potable. Enfin, des entretiens avec les acteurs institutionnels de Rangiroa et de Papeete, ont fourni des informations sur les risques climatiques actuels, les stratégies d’adaptation envisagés, et les priorités de développement et de préservation.
Résultat préliminaires :
Les résultats préliminaires montrent une forte inquiétude concernant les risques climatiques. Notamment, la terre habitable et l’eau sont perçus par les habitants comme des piliers vitaux à protéger en priorité. Les activités économiques et les habitations, apparaissent comme une préoccupation secondaire, même si elles ne sont pas négligées. L’analyse croisée des données issues des questionnaires et des entretiens institutionnels permettra d’identifier des écarts entre les inquiétudes des habitants et les prioritées en matière d’adaptation.
Les observations de terrain et l’ensemble des données collectées ont été intégrées dans le modèle probabilité (réseau bayésien) en cours de développement. Ce modèle vise à évaluer de manière combinée les risques de perte de terres et des habitations, la sécurité alimentaire, les activités économiques et les pressions sur l’accès à l’eau potable.
Modèle probabiliste développé pour évaluer le risque global pour l’habitabilité de Rangiroa.